LE MAINTENANCE MANAGER DE L'ANNEE 2018 AUX PAYS-BAS EST MAARTEN HABETS
Il a supprimé les tensions entre la technique et la production chez Emerald Kalama Chemical
Mi-mars 2018, on a annoncé lors du congrès iMaintain le Maintenance Manager de l'Année pour les Pays-Bas. En 2018, Maarten Habets - maintenance manager chez Emerald Kalama Chemical à Rotterdam - sera donc la 'Figure de proue du Secteur néerlandais de la Maintenance'.
MAARTEN HABETS
Le tout nouveau Maintenance Manager de l'Année 2018 a fait un master en Mechanical Engineering à l'Université technique d'Eindhoven et a commencé sa carrière chez Libbey en tant que project/maintenance engineer. Ensuite, il a travaillé successivement comme technical & facility manager chez IOI Loders Croklaan Oils et comme technical manager chez Nutricia. Puis, il est devenu group engineering manager chez Stahl, avant de commencer en août 2016 chez Emerald Kalama Chemical comme maintenance manager.
Chez ce leader du marché mondial pour la production et la vente d'acide benzoïque et de dérivés, Habets est rapidement parvenu à supprimer la tension entre la technique et la production.
MAINTENANCE MANAGER 2018
Le président du jury Paul de Beijer a indiqué que le choix de Maarten Habets d'Emerald Kalama Chemical était le bon, parce qu'il devançait largement les autres candidats. NVDO a loué chez Habets « sa force pour convaincre constamment la direction, apporter de l'apaisement à tous les niveaux et être le moteur de la croissance de l'organisation tout en répondant avec succès aux exigences de la maintenance. Il parvient parfaitement à placer les bonnes personnes aux bons endroits. En outre, il sait que la valeur de la maintenance est une conjonction de facteurs: la production, la direction et l'équipe. »
Congrès annuel 'Unlock the next level'
NVDO, qui remettait ce prix, a combiné cette remise à un congrès intéressant où six orateurs ont expliqué leur vision de leur domaine professionnel et où les personnes présentes ont ensuite pu échanger leurs avis.
« TOUT PEUT CHANGER, MAIS TOUT N'EST PAS AUTORISÉ »
L'Anversois Jef Staes a parlé du passage au '3D smart'; apprendre constamment et véritablement. Il a souligné que le fait de chercher et de partager des informations avec passion devrait être aussi naturel que de respirer. Il a donc plaidé pour un changement disruptif de l'enseignement et du marché de l'emploi pour éviter que les étudiants ne deviennent juste des 'moutons' avec un diplôme répondant à une description de fonction. Il a aussi souligné que l'innovation doit être ouverte, et dépasser les différents secteurs. Il faut aussi une passation de pouvoir entre les anciens détenteurs de pouvoir et les jeunes innovateurs passionnés.
« ENREGISTREZ DES DONNÉES, PARTAGEZ ET EXPÉRIMENTEZ »
Simon Jagers - fondateur de Semiotic Labs (Leiden) - a parlé de la data driven maintenance. Il a aussi annoncé - bonne nouvelle! - que la technologie est disponible pour ça et que de plus en plus d'entreprises l'utilisent. Non seulement pour prévoir le comportement des appareils (détection d'anomalies) et éliminer les arrêts imprévus, mais aussi pour offrir un soutien lors des prises de décision (Decision Support Systems, DSS). Pour ceux qui n'ont pas encore franchi le pas, Jagers a donné trois conseils. D'abord, il faut commencer à enregistrer les données de manière qualitative et les rendre disponibles (data sharing). Enfin, il a recommandé de s'y mettre simplement avec des données et une maintenance basée sur les données. La clé? Expérimenter avec le monitoring intelligent des machines.
« IL EST FACILE D'APPRENDRE À PROGRAMMER UN ROBOT »
L'innovation officer d'ENGIE, Maarten Essers, était venu avec un collègue et avec un robot. Tandis que le doctorant en robotique industrielle a emmené le public faire un voyage rapide à travers les évolutions de la robotique, un volontaire du public a pu découvrir le programme robot développé par ENGIE (voir photo page de gauche). A la fin de ce voyage à travers la révolution robotique - où Essers a conclu que, dans le fond, peu de choses ont vraiment changé - le volontaire du public a fait travailler le robot lui-même à l'aide de la tablette et de la formation éclair qu'il venait de recevoir. De cette façon, il a été prouvé que la programmation de robot n'est pas forcément difficile et que tout le monde peut apprendre.
« LES SIMULATIONS ET LES JEUX AIDENT AU CHANGEMENT »
Le Dr. Michele Fumarola de Macomi a remplacé l'orateur d'Accenture. Le thème - le rôle des simulations et des serious games dans un processus de changement - est resté le même. Fumorola a esquissé quelques changements et leurs conséquences. Les modèles de simulation jouent un rôle important dans le passage des décisions finance-based aux décisions operations-based, car les décisions budgétaires peuvent être mises en balance avec les modèles de simulation. L'affinement d'un plan avec des modèles de simulation et des données en temps réel facilite l'évolution vers la data driven demand. Conclusion: les simulations et les seriuous games peuvent avoir un impact important dans la transition.
« DIGITALISATION DES PROCESSUS EN CHAÎNE NZL »
L'asset owner de Propriété & Gestion et du projet de la ligne Nord-Sud (NZL) chez Metro & Tram de la Commune d'Amsterdam, Erik Bijlsma, a parlé du développement de la division Propriété & Gestion. En huit ans, celle-ci a accumulé de nombreux aspects. Ainsi, une vision de gestion de la région Métropole a indiqué qu'il fallait digitaliser ISO 55000. Par ailleurs, Ma-Dam est devenu le seul et unique point d'information auquel toutes les applis des fournisseurs ont pu être reliées. Les processus en chaîne (PIMS, ORS, …) ont été digitalisés. Ils sont dans le cloud et peuvent être envoyés depuis un seul et même endroit.
« LES SOFT SKILLS GAGNENT EN IMPORTANCE »
Le conseiller en formation de la Haute Ecole d'Utrecht, Lukas Brandts, a parlé de la correspondance entre l'enseignement technique et la pratique. Il remarque un glissement sur le marché: la répartition du risque se dirige vers le client. C'est pourquoi il a souligné l'importance d'un lien entre les couches organisationnelles et l'explication des opportunités qu'ouvre un projet. En outre, il a plaidé pour plus de compréhension, d'empathie et de communication entre le personnel CAPEX et OPEX. Ces compétences sociales (ou 'soft skills') deviennent de plus en plus importantes, également dans les profils techniques. Jagers le remarque aussi bien dans l'enseignement ouvert que dans les formations en entreprises.
