MAINTENANCE MANAGER DE L'ANNEE
Bert pieters (PepsiCo) a gagne
Fin juin, Bert Pieters a reçu au Proximus Lounge à Evere le prix du Maintenance Manager de l'année 2016. C'est la première fois que ce titre est remporté par une entreprise alimentaire. Le jury a apprécié la solide vision de ce maintenance manager. Il effectue des améliorations portées par une gestion du personnel bien développée associée à une politique de sécurité ambitieuse. C'est ce qui a permis de le départager, alors qu'il était au coude-à-coude avec le tandem Ward Boereave-Steven Schollaert (Eandis) et Bernard De Tandt (VPK Paper).
APERÇU ANNUEL
Lors de la soirée de remise, le président de BEMAS, Philippe Deneve, est revenu sur l'année écoulée au cours de son discours de bienvenue. Il a brièvement parlé du projet More4Core, qui dévoilait à quel niveau les entreprises de haut vol se distinguent. A côté de ça, le président a aussi abordé l'intérêt accru pour les formations en gestion des actifs et de la maintenance. En outre, il a annoncé la participation au Smart Tooling Project, qui se concentre sur le développement de robots et d'outils. Enfin, le président a évoqué le Prix Wout Theuws; le concours pour les élèves de l'enseignement professionnel, technique ou SE-N-SE, qui font une épreuve intégrée (GIP) ou un rapport de stage portant sur la maintenance ou la fiabilité. Le président de BEMAS
dont le mandat de quatre ans touche à sa fin
a été mis à l'honneur après son discours.
DE SOLIDES CANDIDATS
Chez les trois finalistes Bert Pieters (PepsiCo), Ward Boereave/Steven Schollaert (Eandis) et Bernard De Tandt (VPK Paper) le jury a trouvé que la gestion de la maintenance et des actifs volait à un très haut niveau. Avec leur participation, les entreprises montrent qu'elles croient fortement au rôle de la gestion de la maintenance et des actifs dans le résultat financier de leur entreprise.
MAINTENANCE MANAGER 2016
Finalement, c'est Bert Pieters qui s'est vu remettre le trophée du Maintenance Manager de l'année en présence de plus de 300 personnes. C'est la première fois qu'une entreprise alimentaire (PepsiCo) décroche ce titre et c'est aussi la première fois en dix-neuf ans qu'une entreprise de Flandre occidentale remporte ce trophée. Le jury, dirigé par le gagnant 2006, Herman Aerts, a loué le maintenance manager de cette entreprise de Furnes pour sa vision puissante de la maintenance en tant que base pour effectuer des améliorations portées par une gestion du personnel bien développée et toujours liée à une politique de sécurité ambitieuse (cela a débouché sur un nombre record de jours sans accidents avec arrêt de travail). Le jury a aussi constaté que PepsiCo Furnes attache une grande attention au continuous improvement et aux améliorations de qualité. ?
PRÉSENTATION KEYNOTE SUR LA FIABILITÉ
Après le discours du président de BEMAS, c'est l'orateur invité, Andrew Fraser, qui a pris la parole. Le managing director de Reliable Manufacturing possède plus de trente ans d'expérience dans la maintenance, les process et la gestion du changement dans différentes industries. Dans sa présentation 'Using reliability to unlock sustainable business success', cet expert a parlé du rôle important de la fiabilité pour rester au top dans l'industrie.
Business case reliability
Fraser a débuté son exposé en calculant le coût à la pièce, qui est égal au coût divisé par la capacité. C'est surtout en augmentant le numérateur que l'on peut faire baisser le prix à la pièce. Cette augmentation s'obtient en réduisant la charge d'erreur, les frais de maintenance et la consommation énergétique, ... bref, en augmentant la fiabilité. L'asset utilisation (AU) et l'overall equipment effectiveness (OEE) sont donc importantes. Ensuite, Fraser a montré au moyen de graphiques que la fréquence d'accidents augmente, lorsque l'AU et l'OEE diminuent. Il s'est aussi avéré qu'une maintenance disciplinée entraîne moins d'accidents et réduit le risque d'incidents environnementaux.
Processus de fiabilité
La voie vers un processus fiable est déterminée par six facteurs, dont la maintenance. Il y a aussi la conception, l'achat, l'entrepôt, l'installation et les opérateurs. C'est pourquoi la fiabilité ne doit pas reposer sur la maintenance, mais sur les opérateurs. En outre, elle doit être dirigée d'en haut. Attendre d'un technicien de maintenance qu'il se charge de la fiabilité, c'est comme attendre d'un garagiste qu'il soit le seul responsable de la fiabilité d'une voiture. Fraser indique aussi que la stratégie de maintenance doit intégrer un entretien réactif, mais également préventif et proactif.
Culture de performance fiable
Selon Fraser, au début, il faut toujours mettre l'accent sur la culture et le leadership; les outils et les techniques n'arrivent qu'à la phase suivante. Le leadership est important, mais il est tout aussi nécessaire que les gens 'sur la ligne de front' changent. Ce changement s'obtient, lorsqu'on donne aux gens des raisons de changer, lorsqu'on peut aussi en retirer quelque chose et lorsqu'on peut participer au changement.
